Jane Campion n’a pas peur d’affronter Sam Elliott. Après les critiques – sévères – de l’acteur sur son film The Power of the Dog, le mois dernier, à qui il reprochait une vision non-réaliste de l’Ouest américain par une non Américaine, la réalisatrice avait choisi de rester discrète. Mais c’est terminé ! Interrogée par Variety sur ce « clash », la cinéaste néo-zélandaise a répondu sèchement.

« Je suis désolée, il a un peu réagi comme une pleureuse. Ce n’est pas un cow-boy, c’est un acteur. L’Ouest est un espace mythique et il y a beaucoup de place pour l’interpréter. Je pense que c’était un peu sexiste [comme réaction] », a-t-elle déclaré.

D’abord une femme

Jane Campion poursuit, toujours plus énervée, en affirmant que certains des plus grands westerns de l’histoire du cinéma ont été réalisés par un cinéaste italien, Sergio Leone, qui ne les a même pas tournés aux Etats-Unis. « Quand on pense au nombre d’incroyables westerns réalisés en Espagne par Sergio Leone. Je me considère comme une créatrice. Je pense qu’il me considère d’abord comme une femme ou quelque chose d’inférieur, et je n’apprécie pas ça… », a-t-elle ajouté.

Quoi qu’il en soit, la vision de Sam Elliott semble ne pas être majoritaire dans le monde du cinéma puisque The Power of the Dog a été plébiscité aux BAFTAs ce dimanche, avec un trophée du Meilleur Film et de la Meilleure Réalisatrice, et il fait partie des favoris pour les Oscars, qui auront lieu à la fin du mois.

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