Harry Potter est à l’honneur vendredi 11 mars sur TF1, avec la diffusion à 21h10 de Harry Potter retour à Poudlard, 20 ans de magie. Une grande soirée qui réunit tous les acteurs des huit films de la saga. Une absence de taille : J.K. Rowling, la créatrice de cet univers magique. La romancière a été ouvertement boycottée pour une raison bien précise.

C’est le rendez-vous que tous les fans d’Harry Potter attendaient. La diffusion en France et sur une chaîne gratuite (après Salto) de Harry Potter retour à Poudlard, 20 ans de magie, l’émission diffusée aux Etats-Unis sur HBO Max début janvier. Une grande soirée qui célèbre les 20 ans de la sortie du premier film au cinéma (le premier livre est paru quant à lui en 1997). Daniel Radcliffe, Emma Watson, Ruppert Grint et de nombreux acteurs ont répondu présents pour évoquer leurs souvenirs autour des huit films qui les a vus grandir. En revanche, J.K.Rowling, la romancière qui a imaginé les aventures des célèbres sorciers et tout l’univers qui les entoure, n’a pas été conviée. Un coup dur pour la maman d’Harry Potter. Les producteurs l’ont délibérément écartée pour éviter toute polémique après les propos jugés transphobes qu’elle a tenus.

Des jeux de mots qui ne passent pas

En juin 2021, J.K. Rowling a en effet partagé sur Twitter un article intitulé Créer un monde post-Covid plus égalitaire pour les personnes qui ont leurs règles et ajouté ce commentaire : « Les personnes qui ont leurs règles. Je suis sûre qu’il existait un mot pour ça. Quelqu’un peut m’aider, Wumben ? Wimpund ? Woomud ? ». Déclinés autour de woman ( femme en anglais), les jeux de mots ne passent pas. Il est surtout reproché à la romancière d’assimiler la féminité aux règles et d’exclure ainsi les hommes transgenres qui peuvent avoir leurs règles ainsi que les femmes transgenres que ne les ont pas. Convoquée à la barre du tribunal des réseaux sociaux, J.K. Rowling tente de s’expliquer. Féministe convaincue, elle estime que la cause des trans risque de nuire au combat contre les violences domestiques et les agressions sexuelles dont les femmes sont victimes. « Je connais et j’aime les personnes trans, mais effacer le concept de sexe enlève à beaucoup la possibilité de parler de leur vie. »

Les acteurs d’Harry Potter se désolidarisent

Mais le mal est fait. Une partie de ses fans se révoltent, Emma Watson et Daniel Radcliffe se désolidarisent. « Les femmes transgenres sont des femmes », écrit dans une tribune l’interprète de Harry Potter, présentant même ses excuses aux fans de la saga pour les propos tenus par son auteure. Des réactions tranchées d’autant que J.K. Rowling est considérée comme une récidiviste. En décembre 2019, la romancière s’était attiré de nombreuses critiques en défendant une chercheuse britannique, Maya Forstater, licenciée après avoir tenu des propos transphobes sur Twitter.

Menaces de mort

À l’automne dernier, la romancière affirme être la victime d’un harcèlement incessant sur les réseaux sociaux. « L’adresse de mon domicile familial a été publiée par trois activistes sur Twitter, qui se sont photographiés devant notre maison », explique-t-elle. Pire, elle déclare avoir reçu des menaces de mort. « Tellement que je pourrais tapisser ma maison avec. » Un cauchemar que J.K. Rowling aimerait sans doute effacer d’un coup de baguette magique.

La romancière a beau avoir fait rêver des millions de lecteurs grâce à la saga Harry Potter, beaucoup ne lui pardonnent pas ses prises de positions. Pas toujours facile de vivre dans le monde des Moldus.

Crédits photos : GOFF INF / BESTIMAGE

Autour de

Source: Lire L’Article Complet