Selon Mediapart, qui a eu accès aux documents issus de la garde à vue de Laurent Bigorne, ce proche d’Emmanuel Macron aurait reconnu avoir drogué sa collaboratrice, mais nierait toute intention sexuelle. Il sera jugé le jeudi 10 mars prochain.
Voilà une affaire qui pourrait entacher la réputation d’Emmanuel Macron. Comme le révèle Mediapart ce lundi 7 mars, un de ses soutiens de la première heure, Laurent Bigorne, aurait reconnu avoir drogué, à son insu, une de ses collaboratrices de travail. L’homme aurait été placé en garde à vue vendredi 25 février, à la suite du dépôt de plainte de la victime. Selon ses propos, rapportés par Mediapart, Laurent Bigorne aurait avoué aux enquêteurs être coupable des faits qu’on lui reproche : « Oui, j’ai bien mis des cristaux de MDMA dans sa coupe de champagne« , aurait-il confessé. « Mais je précise que cela n’a jamais été à des fins sexuelles. Je pensais naïvement, stupidement, qu’on allait bavarder« , se serait-il ensuite justifié. Le 28 février dernier, Laurent Bigorne a démissionné de son poste de directeur de l’Institut Montaigne, quelques jours après le début de l’affaire. Il sera jugé jeudi 10 mars au tribunal correctionnel de Paris pour « administration de substance nuisible suivie d’une incapacité n’excédant pas huit jours ».
Âgée d’une quarantaine d’années selon Le Parisien, la plaignante, Sophie Conrad, accuse ce proche d’Emmanuel Macron de l’avoir droguée au cours d’une soirée à son domicile, le 22 février. Elle se serait sentie subitement mal après avoir bu une coupe de champagne et serait allée directement dans un hôpital. Les tests ont alors montré qu’elle était positive à la MDMA, aussi appelée ecstasy. L’ex-directeur de l’Institut Montaigne aurait de son côté pris de la cocaïne, selon sa collaboratrice qui a porté plainte dans la nuit du 22 au 23 février.
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Sophie Conrad, la victime, sort du silence
Quinze jours après les faits, Sophie Conrad a pris la parole pour la première fois ce mardi 8 mars, à l’antenne de RMC. Elle a dénoncé les conclusions de l’affaire, alors que le motif sexuel a été écarté. “J’ai été entendue quatre fois par la police et la dernière fois par la 3e DPJ. Quand je les ai quittés, ils étaient tous persuadés que l’enquête allait se poursuivre, ils étaient tous convaincus du motif sexuel de cette administration de drogue. Et j’ai découvert dans la presse que les faits avaient été sous-qualifiés”, a-t-elle déclaré au micro d’Apolline de Malherbe. “Les policiers ont travaillé sous pression. L’enquête a duré moins de 90 heures. Il manque des choses. Par exemple, je n’ai pas été expertisée, ils ont retenu 0 ITT, aucun préjudice à mon endroit, alors que je suis incapable de retourner travailler depuis”, a-t-elle également indiqué.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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