L’horreur de ce triple infanticide avait secoué l’île en mars 2019. Jean-Daniel Dijoux a été condamné à la réclusion criminelle à la perpétuité mardi 1er mars par la cour d’Assises de Saint-Denis (Île de la Réunion) pour avoir tué ses trois fils par noyade, écrit l’agence de presse réunionnaise Imaz Press.
Le père de famille n’a pas supporté sa séparation avec son ex-compagne Julie, qui avait quitté le domicile familial avec leurs quatre enfants quelques semaines plus tôt.
Un matin, le 24 mars 2019, dans leur foyer situé dans le quartier de la Rivière-des-Galets, dans la ville populaire du Port, il a assassiné Sully, 5 ans, Clément, 3 ans, et Benjamin, un an, en les plongeant, encore endormis et un par un, dans la baignoire familiale. Les petits sont morts noyés.
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Leur fille rescapée in extremis
La mère des enfants avait déménagé dans un centre d’accueil d’urgence pour femmes battues à Bras Panon. Elle avait autorisé Jean-Daniel Dijoux à recevoir leurs quatre enfants pendant deux semaines, à l’occasion des vacances scolaires, précise Imaz Press.
Celui-ci a profité de ce moment pour passer à l’acte. C’est leur fille aînée de 9 ans qui a donné l’alerte. Alors que son père tentait de la noyer à son tour, la fillette s’est réveillée. Il a alors essayé de l’électrocuter en jetant un ventilateur branché dans le bain. Mais le compteur a disjoncté, laissant une chance à sa fille de s’échapper et de prévenir un oncle vivant dans le quartier.
La petite était hébétée, expliquant que son père venait d’essayer de la tuer.
Une revanche préméditée
Le père de famille a ensuite tenté de se pendre, sans succès. Une analyse de son journal intime a révélé que l’acte était prémédité. Aux enquêteurs, il a dit qu’il espérait ainsi punir son ex en ôtant la vie de leurs enfants, afin que celle-ci se retrouve « toute seule ».
À l’annonce du verdict prononcé par la cour d’Assises, Jean-Daniel Dijoux est resté impassible, décrit La 1ère Réunion.
« C’est très douloureux encore, j’ai toujours mal aujourd’hui. C’est très compliqué d’exprimer ou de dire quelque chose », a commenté Julie, la mère endeuillée, émue par le verdict, auprès de la chaîne locale Antenne Réunion.
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