• Ce mercredi, M6 propose le troisième épisode de la saison 13 de Top Chef.
  • Lors de la première épreuve, les candidats découvriront une boisson bioluminescente imaginée par Ángel León, chef espagnol trois étoiles.
  • Après lui se succéderont Rasmus Munk, Clare Smyth, Heston Blumenthal dans les semaines à venir… Mais pourquoi l’émission fait-elle autant appel à des cuisiniers internationaux ?

Les bons outils font les bons cuisiniers. Sur leur plan de travail, les candidats de Top Chef ont donc des couteaux bien aiguisés, des huiles soigneusement sélectionnées… Et des oreillettes prêtes à traduire le discours des invités. Cette année, l’émission de M6 mise particulièrement sur les chefs internationaux pour pousser les concurrents dans leurs retranchements. Pía León la semaine dernière, Ángel León ce mercredi soir… Au total, ce sont dix chefs venus de l’étranger qui viendront juger le casting de cette saison.

« Les chefs internationaux ne sont pas une cible, affirme la productrice Florence Duhayot. On cherche des chefs qui surprennent, qui bousculent les codes. » On n’oserait pas dire que les chefs étrangers osent plus que les Français. La preuve, les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque quatorze chefs de l’Hexagone se succéderont tout de même dans les studios pour représenter la gastronomie du pays, à l’instar d’Anne-Sophie Pic, Yannick Alléno ou encore Pierre Gagnaire.

Des prix comme s’il en pleuvait

La production a même décidé de faire appel à des Français qui cartonnent à l’étranger. C’est le cas de Dominique Crenn, première cheffe à recevoir trois étoiles aux Etats-Unis et qui triomphe à San Francisco, ou encore de Dominique Ansel, l’inventeur du « cronut » (un beignet moitié croissant, moitié donut) nommé meilleur chef pâtissier du monde et installé également de l’autre côté de l’Atlantique. « Les nouveaux sont tous bardés de prix et de reconnaissances. Ils sont un peu décalés. On prend des gens qui font des pas de côté et qui essayent de surprendre », résume Stéphane Rotenberg.

Afin de tirer le meilleur des candidats, il faut donc les mettre dans des positions inconfortables. Plutôt qu’une épreuve sur le moelleux au chocolat, privilégiez alors un défi autour d’un dessert qui doit prendre vie. « Notre axe est de faire en sorte de les déstabiliser et de les faire sortir de leur zone de confort pour que justement, ils sortent ce qu’ils ont au plus profond d’eux », souligne Florence Duhayot.

L’importance du storytelling

Ce n’est probablement pas nécessaire mais rappelons que Top Chef est une émission de télévision. Par conséquent, il est important de raconter de jolies histoires, drôles ou émouvantes, et qu’elles émeuvent les personnes devant leur écran. « Tous les chefs nous racontent quelle a été l’histoire derrière leur plat, ce qui a fait qu’ils ont accouché de ce bébé-là, confie la productrice. Cela va pousser les candidats à raconter une histoire pour aller jusqu’au plat. C’est pour ça qu’on cherche des gens qui vont avoir cette fonction-là. »

D’autre part, côté diffusion, la volonté du programme consiste à « montrer au public français que le monde regorge de gens spectaculaires qui ont mis la création au centre de leur vie », indique Florence Duhayot. Cela sera notamment le cas lorsque Rasmus Munk, un jeune chef danois, débarquera dans le poste. Les téléspectateurs découvriront l’univers de ce cuisinier ayant obtenu deux étoiles qui propose une expérience immersive en cinquante étapes dans son restaurant. Oui, cinquante étapes soit un repas d’une durée de six heures. C’est presque la durée d’un épisode de Top Chef.

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