François Bayrou a décidé d’accorder son parrainage à Marine Le Pen au nom de la démocratie. Un geste qui passe mal du côté du parti La République En Marche. Mais il se murmure qu’Emmanuel Macron était au courant des intentions de son ex-ministre.
Ce dimanche 27 février, François Bayrou a déclaré qu’il accordait son parrainage à Marine Le Pen, la candidate à l’élection présidentielle du Rassemblement national. Un geste qu’il justifie en défense de la démocratie, alors que, selon le dernier pointage du Conseil constitutionnel, le 24 février dernier, la candidate n’avait rassemblé que 414 signatures. Cependant, tout le monde n’est pas ravi de ce “soutien”, notamment au sein des fidèles de La République En Marche. Mais certaines sources avancent tout de même qu’Emmanuel Macron, qui devrait officialiser sa candidature prochainement, était bel et bien au courant des intentions de parrainage de son ancien ministre et aurait laissé faire, avance L’Opinion, ce mardi 1er mars. “Il est très difficile de dire non à François Bayrou”, indique un conseiller. Et d’ajouter : “Il n’y a pas eu de no go.”
Mais les Marcheurs ne sont pas tous sur cette même ligne et certains dénoncent le comportement du président du Modem. “Les candidats ont eu cinq ans pour se préparer. S’ils n’obtiennent pas les cinq cents parrainages, c’est une négligence et un défaut d’anticipation”, dénonce un responsable de la majorité. La mise en avant du respect de la démocratie par François Bayrou ne convainc pas : “Considère-t-on vraiment que toutes les idées se valent dans une démocratie, qu’Éric Zemmour a des idées tellement banales qu’elles méritent d’être dans le débat ?”, poursuit le responsable auprès du quotidien.
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Pour François Bayrou, il y a un risque pour la démocratie
Pour rappel, François Bayrou s’était ému du sort des candidats à la présidentielle crédités à plus de 10 % des intentions de vote, mais qui ne parviennent pas à réunir les cinq cents parrainages indispensables pour participer au scrutin. Les deux candidats d’extrême droite, Marine Le Pen et Éric Zemmour, sont notamment dans cette situation. Pour le président du Modem, il y a là un risque pour la démocratie. Ce dimanche 27 février, le maire de Pau a donc déclaré qu’il accorderait sa signature à la candidate du Rassemblement national, non sans un “petit pincement au cœur”.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Thibaud Moritz / Pool / Bestimage
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