• La marque gardoise Belesa fabrique des cosmétiques, dont les ingrédients actifs ont la particularité d’être des ressources du terroir des Cévennes.
  • Amandine Colle et Caroline Picard, les deux entrepreneuses à l’origine de cette marque, proposent ainsi des eaux florales à la châtaigne, des gommages au jus de pommes Reinettes du Vigan, ou encore des savons à l’huile d’olive Picholine.
  • La marque dispose de 160 points de vente, dans les Cévennes et ailleurs.

Les crèmes conçues par Amandine Colle et Caroline Picard fleurent bon les Cévennes. Ces deux entrepreneuses d’Alès (Gard) ont créé une gamme de produits cosmétiques, dont les ingrédients actifs ont la particularité d’être des ressources du terroir cévenol. Leur marque, Belesa (« Beauté », en occitan), fabrique ainsi des eaux florales à la châtaigne, des gommages au jus de pommes Reinettes du Vigan, des baumes à l’huile de noix et d’amande douce ou des savons à l’huile d’olive Picholine.

Cette idée a germé il y a bientôt sept ans, dans la tête de ces deux Gardoises. « Nous nous sommes rencontrés dans un laboratoire de cosmétiques bio, dans lequel on travaillait toutes les deux, confie Amandine Colle, qui était formulatrice de produits, au sein de cette structure. Nous étions dans un moment de nos vies, toutes les deux, où l’on voulait évoluer différemment, faire autre chose. » Rapidement, le souhait d’utiliser des produits du coin réunit les deux entrepreneuses. « C’était ça, notre idée, note Caroline Picard. Valoriser les Cévennes, qui est notre terre natale. »

Les deux entrepreneuses qui ont créé la marque Belesa

« En direct avec des producteurs locaux »

S’en suit ensuite un marathon de plusieurs mois, « enfermées chez Caroline », sourit Amandine Colle, pour imaginer les premiers produits Belesa. « Ce sont des ingrédients de bouche… Que l’on a mis dans des produits de beauté ! C’est très rare de trouver des ingrédients de qualité alimentaire dans les cosmétiques », confie la formulatrice. Le duo travaille ainsi « en direct avec des producteurs locaux, note sa collègue. Ce sont des matières premières d’une très grande qualité. L’huile d’olive, par exemple, est fabriquée par un petit producteur des Cévennes, avec des olives qui poussent au soleil, pressées à froid dans un moulin. Sur la peau, évidemment, il y a une grande, grande différence. »

Et forcément, certains producteurs des Cévennes étaient quelque peu surpris, lorsque elles ont déboulé. « Certains se sont demandé « Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? Elles sont un peu folles ces deux-là ! », se marre Amandine Colle. Mais, en même temps, les producteurs ont trouvé ça intéressant, de valoriser leurs produits différemment. »

« Une petite renommée »

Bien sûr, les petits bidons d’huile achetés dans les Cévennes par Belesa sont un peu plus chers que les quantités astronomiques commandées par les grandes marques de cosmétiques. Mais les entrepreneuses parviennent à proposer leurs produits à des prix semblables à ceux qui sont pratiqués dans les pharmacies. Pourquoi ? « Parce que nous faisons nous-mêmes la conception graphique, le marketing, les égéries, poursuit Caroline Picard. Cela nous permet de mettre le paquet dans la qualité de nos ingrédients. » La conscience écologique, elle est aussi dans la conception globale des produits. Les tubes, faits à partir de déchets de canne à sucre et recyclables, viennent d’un fabricant, dans le Gers, le plus proche que les deux entrepreneuses ont déniché.

Et, petit à petit, la marque cévenole se fait « une petite renommée, se réjouit Caroline Picard. Nous avons une clientèle fidèle. » D’une vingtaine de points de vente au lancement de la marque, l’entreprise gardoise en compte désormais 160. « Nous sommes très implantés en Cévennes, c’est un choix de notre part, poursuit l’entrepreneuse. Mais nous commençons à nous exporter, notamment par le biais de notre site, et de certaines boutiques ou pharmacies, qui commencent à nous contacter. »

Source: Lire L’Article Complet