Ce pourrait être un conte, une parabole : comment change-t-on de regard sur les migrants par les hasards de la vie ? Mais c’est une histoire vraie, filmée au plus près des corps, que raconte Ils sont vivants, réalisé et écrit par Jérémie Elkaïm. Marina Foïs y tient le premier rôle, celui de la veuve d’un policier, aux opinions d’extrême droite, qui vit une histoire d’amour avec un exilé iranien à Calais. Le récit d’un changement de vie « très émouvant et courageux », selon l’actrice qui était l’invitée de franceinfo, mercredi 23 février, à l’occasion de la sortie du film.
« Il faudrait quand même être complètement con pour s’imaginer que c’est une situation dans laquelle on ne se retrouvera jamais. »
à franceinfo
« La question de l’exil, comme la question de l’accueil des exilés, c’est quelque chose qui me touche, explique Marina Foïs, parce que très basiquement, on en est à parler de la hiérarchisation des êtres humains, comme si certains avaient plus de valeur ou plus de droits que d’autres. C’est une question qui est très brutale. Je n’arrive pas à comprendre comment un système comme le nôtre peut laisser cette question-là se poser, en fait. »
Pour l’actrice, le film de Jérémie Elkaïm n’en est pas pour autant moralisateur mais donne l’occasion « à chaque spectateur de se faire une opinion morale qui soit tout à fait la sienne ». Pour Marina Foïs, Ils sont vivants n’est pas non plus un film « frontalement politique » : « Il pose une question très simple : Le sort qu’on réserve aux migrants, qu’est-ce que ça raconte de nous ? »
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