Le médaillé de bronze aux Jeux olympiques d’hiver de Lillehammer (1994) et Nagano (1998) a repris le micro pour commenter avec Nelson Monfort les épreuves de patinage artistique de cette édition pékinoise, jeudi 17 février à 10 h 45 sur France 2.
Quels sont les espoirs tricolores en patinage artistique ?
Philippe Candeloro : Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron visent l’or, même s’il y a deux couples russes en embuscade et qu’il faudra aussi compter avec les Canadiens et les Américains. Ils sont dangereux car plus populaires et enjoués que les Français. Il y a moins de magouilles qu’à mon époque, mais ils ont un certain pouvoir d’influence… Sinon, sans être négatif, nos chances sont minces. Kevin Aymoz avait une opportunité aux Championnats d’Europe et il ne l’a pas saisie. Il peut quand même être un outsider.
Vous formez depuis seize ans un tandem de commentateurs avec Nelson Monfort. Comment se renouvelle-t-on quand on fait équipe depuis si longtemps ?
Les compétitions se suivent et ne se ressemblent pas. Ça nous oblige à ne pas céder à la lassitude. Mais c’est sûr qu’on prend de l’âge, surtout Nelson. (Rires.) Quand nous sommes trois, avec Annick Dumont, on a une voix féminine pour canaliser nos délires. À deux, nous sommes plus comiques et spontanés. Mais aujourd’hui, on préfère se taquiner entre nous plutôt que de chambrer les patineurs, car on sait que les bien-pensants des fléaux sociaux (sic) nous attendent au tournant.
Pourquoi pensez-vous avoir davantage marqué les esprits que d’autres champions ?
Parce que je suis celui, en dehors de son sport, qui a osé dire le plus de conneries. Et puis je suis naturel, les gens aiment ça. Du coup, ça me rend légitime dans ce que je suis.
Vous soufflez vos 50 bougies ce jeudi. Comment vivez-vous ce cap ?
Physiquement, psychologiquement, tout va bien. Je n’ai pas l’impression d’avoir cet âge et on me répète que je suis bien conservé. Mais je sens que ça devient plus difficile et je prévois de me consacrer bientôt à une autre carrière. Peut-être du one-man show.
Que vous inspire la campagne présidentielle ?
Moi, je trouve qu’il y a pas mal de rebondissements avec Zemmour qui bouscule Le Pen, Macron dont on ne sait pas s’il est candidat… Selon moi, Valérie Pécresse a une vraie carte à jouer. Je la trouve droite dans ses baskets. J’apprécie son action à la tête de la région Île-de-France et je la regretterai dans cette fonction si elle est élue.
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