- La maîtrise de soi selon les philosophes antiques
- L’acceptation, clé de la maitrise de soi
- Du changement de perception à la guérison
- Une pensée actuelle
- Une doctrine accessible à tous
- Le stoïcisme, un art de vivre à distinguer de la mode du développement personnel
- Un accompagnement quotidien
En haut de sa page Instagram, plutôt que d’indiquer sa ville ou son métier, Lydia a écrit : « La vie, ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est apprendre à danser sous la pluie. »
Son fils, 26 ans, est un adulte handicapé. Cette phrase de Sénèque l’aide à vivre. « Maxence est épileptique sévère avec des troubles du comportement associés, explique-t-elle. Il n’est pas autonome. Mon mari et moi nous occupons de lui au quotidien. Les lectures de Sénèque et de Marc Aurèle m’ont permis d’accepter son handicap, puis d’affronter plus sereinement ses crises de colère et enfin d’aborder jour après jour de manière apaisée l’évolution de sa maladie. »
La maîtrise de soi selon les philosophes antiques
Sénèque, précepteur de Néron, empereur despote connu pour sa cruauté – il finit par pousser le philosophe au suicide –, s’y connaissait en maîtrise de soi.
Sénateur richissime et brillant dramaturge, il connut tous les honneurs mais expérimenta aussi l’exil, la maladie, la vieillesse, comme en témoignent ses Lettres à Lucilius. Avec Épictète et Marc Aurèle, il est l’une des références du stoïcisme romain, une école philosophique née dans la Grèce antique qui continue de nous influencer.
L’acceptation, clé de la maitrise de soi
Le point le plus révolutionnaire de cette doctrine, estime Ilaria Gaspari, philosophe et auteure italienne*, « c’est d’essayer de vivre sa vie en changeant ce qui est à sa portée (son jugement, ndlr) et en acceptant ce qui ne l’est pas (les faits, ndlr). Si on arrive à maîtriser ce partage, on s’épargne beaucoup d’énergie gâchée. »
Guillaume Beauquesne, éditeur de presse reconverti dans le coaching, féru de stoïcisme et fondateur du compte Instagram @magie_stoi-cienne, voit dans ce principe majeur, énoncé par Épictète dès les premières lignes de son Manuel, « un outil magique qui permet de changer sa représentation du réel et de traverser les aléas de la vie sans heurt ».
Du changement de perception à la guérison
Deux mille ans plus tard, le propos de ces penseurs visionnaires continue de résonner.
« Pensées pour moi-même de Marc Aurèle a changé ma vie, confie Julie, 42 ans, photographe.
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