Équilibre chancelant, mini-absences… Lorsque ces sensations troublantes se répètent, on a vite fait de s’inquiéter. À tort le plus souvent.

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Lors d’un véritable vertige, tout se met à tourner autour de soi. Mais quand on se plaint d’un étourdissement – cette perception erronée de déplacement du corps par rapport à l’espace environnant (ou de l’espace par rapport au corps) –, les sensations sont un peu plus subtiles, variées et peuvent se combiner entre elles ou survenir indépendamment les unes des autres : trouble fugace de la vision, absence furtive, impression d’être sur le point de s’évanouir, instabilité ou perte d’équilibre en position debout… C’est souvent bénin mais la cause de l’étourdissement doit être traitée pour que ce dernier cesse. Il peut s’agir de…

Une baisse de la tension artérielle

Les seniors connaissent souvent des variations de pression artérielle lorsqu’ils se lèvent (position assise ou accroupie à debout) : c’est l’hypotension orthostatique. Inutile de s’inquiéter si cela arrive ponctuellement, les capteurs de pression situés dans la paroi artérielle n’ont tout simplement pas bien travaillé ! En revanche, si cela devient fréquent, mieux vaut se lever très progressivement pour éviter la chute. Et consulter pour s’assurer que ces étourdissements ne sont pas le signe d’une pathologie sous-jacente.

Une hypoglycémie

Cette baisse des apports de glucose (sucre) vers le cerveau – alors que ce dernier ne peut se passer de ce carburant pour fonctionner – entraîne souvent fringales mais aussi coups de pompe et suées soudaines, voire des troubles de la vision et/ou étourdissements. Pas de stress si cela survient sur les coups de 13 heures quand on n’a rien mangé depuis la veille au soir. Par contre, en cas d’hydratation et d’alimentation normales, des hypoglycémies provoquant ces incidents doivent être signalées au généraliste car elles peuvent être liées à la prise de médicaments.

Certains traitements

Les étourdissements et vertiges figurent souvent dans la liste des effets indésirables des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ces fameux AINS que l’on avale par exemple pour calmer une crise d’arthrose) ; des antidouleurs de la famille des opiacés (morphine…) ; des psychotropes contre l’anxiété, la dépression ou les insomnies ; des molécules contre l’hypertension artérielle ; de certains antibiotiques (de la famille des cyclines, quinolones et aminosides). Vous prenez l’un de ces médicaments ? Parlez-en à votre médecin.

Une maladie infectieuse

Bien sûr, une grosse gastro-entérite ou une grippe entraînent en général une faiblesse générale de l’organisme, qui peut se manifester par quelques étourdissements qui disparaîtront en même temps que l’affection.

Un dysfonctionnement de l’oreille interne

Lorsque les étourdissements sont fréquents et gagnent en intensité (vertiges), il peut s’agir d’une atteinte de l’oreille interne ou « organe de l’équilibre ». Inflammation, infection, tumeur, les causes doivent alors être recherchées par l’ORL puis traitées avec des médicaments voire une ablation (en cas de tumeur).

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