Sur le plateau de BFMTV, Marlène Schiappa a défendu Valérie Pécresse, après son meeting du dimanche 13 février, contre des commentaires négatifs que la ministre déléguée a qualifié de « sexistes« .

Marlène Schiappa était l’invitée de la matinale de BFMTV, ce mardi 15 février. Interrogée sur le meeting raté de Valérie Pécresse, qui a eu lieu deux jours plus tôt, la ministre déléguée à la Citoyenneté en a profité pour défendre la candidate à l’élection présidentielle : « Sur la forme, j’ai trouvé que les commentaires étaient très durs. On en attend toujours beaucoup plus des femmes en politique, que des hommes« , a-t-elle assuré. « En général, quand il s’agit de femmes politiques, que ce soit Valérie Pécresse, Anne Hidalgo ou d’autres, on concentre les commentaires sur des questions de forme, de voix, d’attitude, etc., et beaucoup moins sur le fond. »

Forcément, cela a dérangé Marlène Schiappa, qui y a vu une certaine forme de sexisme : « Je suis gênée par ça parce que sur le fond, j’ai beaucoup de désaccords avec Valérie Pécresse mais j’ai trouvé les réactions un peu sexistes« , a-t-elle dénoncé.

Pour Marlène Schiappa (@MarleneSchiappa), Valérie Pécresse est victime "d'une présomption d'incompétence" comme d'autres femmes dans la vie politique pic.twitter.com/odzlJ0Lpmb

« Une présomption d’incompétence« 

Pour étayer son propos, Marlène Schiappa a fait appel à une théorie sociologique : celle de la présomption d’incompétence. « Il y a une présomption de compétence pour les hommes et une présomption d’incompétence pour les femmes« , a-t-elle précisé. La ministre a alors expliqué son raisonnement : « Sur un plateau de télévision, quand vous voyez un homme, qui plus est d’un certain âge, arriver avec un costume et une cravate, on se dit qu’il doit être un expert de quelque chose. »

Ce qu’elle dénonce, c’est que cette vision n’est pas la même lorsque c’est une femme qui intervient : « Quand on voit arriver une femme, si elle a des signes de féminité, le réflexe est de se dire qu’elle n’a pas sa place ici. C’est ce qu’on appelle la présomption d’incompétence. C’est vrai pour toutes les femmes en politique. Il faut faire attention aux critiques qu’on fait et se demander si on ferait les mêmes à un homme. »

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Capture BFMTV

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