En France, 1 personne menstruée sur 10 serait touchée par l’endométriose selon EndoFrance. Le diagnostic de cette inflammation de la paroi utérine est souvent long et fastidieux.
Mais une start-up lyonnaise spécialisée dans l’intelligence artificielle et le séquençage de données, nommée Ziwig, pourrait bientôt changer la donne. Ses chercheurs ont développé un test salivaire capable de poser un diagnostic en seulement quelques jours, comme le rapporte Ouest-France.
Les premiers résultats des essais cliniques sont encourageants : sur 200 patientes, le test s’est révélé efficace à 97%.
Un séquençage ADN à partir de la salive des patientes
L’étude clinique a été réalisée dans six hôpitaux français et ses conclusions ont été rendues le 26 janvier 2022, avant d’être publiées le 11 février dernier et consultées par plusieurs médias.
Le dispositif, nommé Endotest, est non invasif et “se présente sous la forme d’un kit avec à l’intérieur un tube en plastique, dans lequel il faut cracher. Une fois refermé, le test est à envoyer par la Poste au laboratoire, qui établit un séquençage de l’ADN de la patiente. Il repère les marqueurs de la maladie, pour savoir si oui ou non, elle est atteinte de l’endométriose”, explique France Info.
Pour le moment indisponible à la vente, Endotest dispose déjà d’une certification CE et coûterait aux alentours d’une centaine d’euros, selon Sciences et Avenir. Il faudra attendre sa validation par la Haute Autorité de Santé (HAS) afin de pouvoir demander un remboursement auprès de l’Assurance Maladie, sur ordonnance médicale, comme le souligne Ouest-France.
Une avancée saluée par les associations
« C’est un énorme espoir pour toutes celles qui sont en attente d’être diagnostiquées. On espère que l’innovation pourra rapidement être mise à disposition des patientes », a réagi Nathalie Jarry, porte-parole de l’association EndoMIND, comme le rapporte Sciences et Avenir.
« Ici on parle de réduire cette souffrance de huit à dix ans, ce n’est pas rien donc il faut le faire ! », s’est aussi réjoui Imany, chanteuse engagée dans le combat contre l’endométriose, au micro de France Info le 12 février dernier.
En effet, comme le rappelle EndoFrance et selon les derniers chiffres parus en 2018, “on relève toujours un retard de diagnostic d’en moyenne 7 ans entre la première apparition des symptômes et le diagnostic officiel”. Ce kit salivaire pourrait donc, en plus de mettre fin à l’errance médicale, permettre aux patientes de gagner du temps sur la maladie “car avec le temps les lésions peuvent beaucoup proliférer » comme le précisait le Pr Philippe Descamps à Siences et Avenir.
Un essai complémentaire, dirigé par l’hôpital Tenon à Paris « dans le cadre d’un partenariat public-privé », prévoit de confirmer les premiers résultats auprès d’un nouvel échantillon de mille patientes, rapporte Ouest-France.
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