France 3 diffuse samedi 12 février à 21 h 10 un nouvel épisode de la collection Police de caractères où Clémentine Célarié, alias Louise Poquelin, mène l’enquête. Confidences d’une femme de convictions.
L’intrigue a pour toile de fond la souffrance animale. En quoi cette cause vous touche-t-elle ?
Clémentine Célarié : Toutes les souffrances me touchent. Mais ce n’est pas le sujet central de l’intrigue. On a tourné cet été dans le Nord, c’était une belle rencontre avec les fermiers. On a dû faire peur aux vaches, mais c’était chouette.
Votre personnage, une femme forte, vous ressemble-t-il ?
Elle a plus de courage que moi. Et plus d’autorité : quand on est flic, ça aide. Elle est borderline (sic) comme moi. Elle est humaine. Pour préparer ce rôle, j’ai rencontré une grande cheffe de la police. Elle m’a expliqué qu’elle a voulu faire ce métier pour faire du bien.
D’autres épisodes de Police de caractères sont-ils prévus ?
Pas pour l’instant. La scène, c’est une drogue pour moi. Le cinéma l’est devenu aussi. Je viens de réaliser mon premier film, Pierre et Jeanne, d’après Maupassant. Et j’ai repris ma tournée au théâtre avec Une vie, de Maupassant également.
Pourquoi ne pas vous être exprimée sur le décès de Jean-Jacques Beineix, qui vous a lancée dans 37°2 le matin ?
J’étais très triste, je n’avais pas envie de pleurnicher au téléphone. C’était un homme important dans ma vie professionnelle et personnelle. Il m’a offert un rôle dingue… qui m’a pesé, parce que je passais pour la nymphomane de service. Mais avec l’âge, ça m’est devenu égal.
Florent Pagny a révélé souffrir d’un cancer du poumon. Dans Les Mots défendus (Albin Michel), vous évoquez votre cancer du côlon. Une réaction ?
Tant mieux s’il l’a fait. Il faut qu’on en parle. Mon livre ne porte pas sur la maladie, mais sur le fait qu’on revienne à l’essentiel quand elle vous arrive. Je raconte que j’ai voulu me projeter dans l’avenir : je visualisais le public qui m’attendait. Et ça m’a fait du bien. C’était comme un médicament que je me fabriquais.
Votre père, récemment décédé, a vécu en Ehpad. Que pensez-vous de la polémique née du livre Les Fossoyeurs (Fayard) sur les pratiques de certains de ces établissements ?
Ce n’était pas le cas pour lui, mais le sort réservé aux personnes âgées dans certains établissements est honteux. On ne prend pas le temps dont elles ont besoin. Quand j’étais moi-même à l’hôpital, j’ai vu des infirmières très dévouées. Il y a des gens qui veulent bien faire, mais on ne leur en donne pas les moyens.
Source: Lire L’Article Complet