La sortie d’Elden Ring approche à grands pas et on a encore pu passer de longues heures sur le jeu et voir à nouveau le potentiel absolument titanesque du prochain From Software.

En novembre, j’avais pu poser mes mains pour la première fois sur Elden Ring et on pouvait déjà entrevoir son statut de chef d’œuvre. L’occasion de découvrir une interface et un gameplay très proche de Dark Souls, mais également une liberté jamais vue dans un From Software et pas mal d’outils et d’idées pour faciliter un tout petit peu l’expérience des nouveaux joueurs qui auraient peur de se lancer dans l’aventure. J’ai eu la chance de rejouer à Elden Ring il y a peu pendant plus de 5h et cette fois, nous avions la possibilité de nous balader où on voulait sur la map. Ayant déjà pu avoir un bon aperçu du gameplay et des mécaniques de jeu sur ma dernière preview, j’ai décidé de partir à l’exploration de l’Entre-Terre et je n’ai pas été déçu du résultat.

Du nord au sud d’Elden Ring

Cette preview a été faite en cloud gaming via Shadow et même si tout était très fluide, ça reste toujours compliqué de juger de la qualité graphique réelle d’un jeu de cette façon. Il faut tout de même reconnaître que From Software a un certain savoir-faire quand il s’agit de construire ses univers, que ça soit dans sa structure ou même son ambiance et c’est d’autant plus vrai dans Elden Ring. Certaines textures ont beau être datées, il y a une vraie cohérence graphique et des fresques magnifiques qui donnent vraiment envie d’explorer. Les jeux From Software n’ont jamais été dirigistes, ont tendance à laisser les joueurs se débrouiller seuls et Elden Ring ne fait pas exception à la règle, donnant naissance à un open world très moderne qui nous laisse une liberté totale d’exploration sans aucune indication.

En 5h de jeu, j’ai pu voir une forêt rempli d’ours géants, un arbre géant protégé par son gardien fait de racines, un autel dédié à un dragon décédé, une forteresse en bord de mer, un château envahi par des monstres, un portail vers un autre monde, une arène de combat, des marais empoisonnés ou une tour de guet perdue au milieu de nulle part. J’ai aussi pu rencontrer quelques personnages pas forcément hostiles en me baladant au hasard et c’est impressionnant de voir From Software proposer un open world si bien foutu, qui donne vraiment envie d’être explorer et propose des tonnes de choses à faire sans jamais rien pointer du doigt, surtout quand on sait que c’est la première fois qu’il s’adonne à cet exercice. Avec sa musique très aérienne, l’exploration en dehors des combats est même reposante.

La liberté au service de la facilité

Mais plus important encore, ce sentiment de liberté passe surtout par le choix que l’on va faire de notre expérience sur Elden Ring. Dans les Dark Souls, lorsque l’on se retrouvait devant un boss trop difficile, il n’y avait pas 36 solutions. Soit on essayait encore et encore jusqu’à ce qu’on y arrive. Soit on allait farmer les mobs aux alentours pour monter de niveau et réessayer. Il n’y avait pas de vraie diversité des objectifs et on pouvait très vite se retrouver dans une situation très frustrante. Si jamais on se casse les dents sur un obstacle dans Elden Ring, on peut se barrer ailleurs très facilement, voir autre chose et revenir plus tard quand on aura un meilleur équipement. C’est aussi simple que ça et mine de rien, ça change totalement la façon d’aborder un jeu From Software.

Pouvoir faire 10 tentatives sur un boss rencontré dans la nature et de se dire qu’on ne va pas y arriver maintenant et de se casser. Il y a un côté libérateur au fait de pouvoir se casser quand on veut et si ça ne va pas le rendre plus facile, ce choix va permettre aux joueurs pour qui Elden Ring sera le premier jeu du genre d’éviter la frustration de la répétitivité qui a toujours marqué les jeux du studio. Quand on ajoute ça aux petites mécaniques de jeu que j’avais abordé lors de ma première preview (les invocations, le gameplay magie simplifié, la gestion des potions, etc), on se trouve avec beaucoup d’outils pour rendre le jeu plus accessible aux nouveaux joueurs sans sacrifier sa difficulté. En tout cas, je suis très curieux de voir quelle tournure va prendre le sempiternel débat sur la difficulté avec la sortie d’Elden Ring.

L’obsession du loot

Très rapidement dans notre exploration, l’addiction à l’équipement prend sa place et si elle existait déjà dans les Dark Souls, elle prend ici une forme différente. La multiplication des objets entre sorts, invocations, améliorations de potions, armes, armures, cendres de guerre et autres est une autre façon d’inciter à l’exploration pour espérer trouver les outils pour ne permettre de revenir vers cet ennemi que l’on n’avait pas réussi à vaincre. C’est assez impressionnant de voir à quel point tout est organique et naturel dans l’exploration d’Elden Ring, sans donner aucune indication sur quoique ce soit.

  • Un open world tellement bien fait
  • Un sentiment de liberté très puissant
  • Le manque après la preview est très réel

Nos impressions

Après avoir pu s’essayer à un gameplay très solide, je constate avec bonheur que From Software a su avec beaucoup de maîtrise adapter son savoir-faire en level design pour construire un univers en open world. Le monde est terriblement bien foutu, organique et invite tellement facilement à l’exploration. Le fait de pouvoir esquiver la difficulté pour y revenir plus tard participe énormément à rendre agréable la découverte d’Elden Ring et risque bien de lancer encore une fois le débat sur la difficulté, mais avec des nouveaux arguments de taille.

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