En guise de preview du très attendu JRPG Tactique Triangle Strategy, nous avons pu tester les premières heures du jeu, sous la forme des trois premiers chapitres (cela correspond notamment à la démo sortie hier). Et il faut bien avouer que le projet a l’air prometteur !
Si Octopath Traveler avait suscité un véritable intérêt auprès des nombreux amateurs de JRPGs, notamment grâce à sa direction artistique à couper le souffle ou son combat au tour par tour extrêmement engageant, il n’était cependant pas exempt de défauts. La narration décousue en 8 histoires distinctes et pas forcément liées a par exemple pu perdre pas mal de joueurs en cours d’expérience. Malgré tout, Square Enix et sa division 11 tenaient là quelque chose d’extrêmement prometteur, notamment d’un point de vue visuel. C’est notamment pour cette raison que Project Triangle nous a tant attiré de prime abord : en reprenant cette même forme 2D-HD, on avait de quoi espérer quelque chose de grand, si l’on considère Octopath Traveler comme le premier essai. Alors, que tire-t-on des 3 premiers chapitres du jeu de la Team Asano, qui correspondent à la démo mise en ligne suite au Nintendo Direct d’hier soir ?
De vraies décisions et une narration engageante
Triangle Strategy permet au joueur d’incarner tout un groupe de personnages, menés par un leader, le jeune Serenor Wolffort, qui reprend la direction de sa maison après l’abandon de cette dernière par son père à cause de soucis de santé. Wolffort est au centre d’un monde a priori en paix, mais finalement rempli de conflits sous-jacents. Il doit faire face à trois royaumes, qui ont chacun des enjeux géopolitiques différents. La maison Wolffort fait partie du royaume de Glenbrook, et fait face aux royaumes d’Aesfrost et de Hyzante. Son but est d’agir en tant que force armée presque indépendante face aux méfaits potentiels et tensions entre les divers pays. Vous l’aurez compris : l’histoire de Triangle Strategy est particulièrement dense, et introduit dès le début de la narration des tonnes de personnages différents. Pour cette raison, les trois premiers chapitres du jeu peuvent en réalité être considérés comme une introduction au contexte de Norzélia, le continent sur lequel se tiennent toutes ces factions.
Et forcément, pour introduire un contexte aussi complexe, entre politique, géopolitique, trahisons et décisions de seigneur, il fallait s’y attendre : Triangle Strategy est très bavard. C’est quelque chose qui aura potentiellement le don d’énerver certains joueurs, qui préfèrent passer à l’action directement. Mais nous devons le dire : les dialogues du jeu (par ailleurs entièrement doublés en anglais ou au japonais au choix) sont extrêmement bien écrits, entraînants et prenants de A à Z. On se prend très vite d’affection des divers personnages mis en avant dans le jeu. La narration a un véritable intérêt, et contrairement à Octopath Traveler, on a affaire ici à un véritable bloc scénaristique.
Des décisions importantes
Au cours de l’histoire, le joueur aura parfois l’occasion de prendre diverses décisions. D’abord, pendant certains dialogues lambda, Serenor aura l’occasion d’affirmer ses convictions à travers le joueur, qui pourra choisir entre trois options différentes qui lui prêtent des convictions différentes (pragmatisme, liberté, éthique). Ces choix de dialogues peuvent potentiellement influencer le reste de l’aventure : si Serenor est droit dans ses bottes, il pourra ainsi convaincre certains personnages de le rejoindre dans son armée. D’autres décisions plus importantes nécessitent quant à elle un vote de la part des compagnons du seigneur que l’on incarne, mais pas de panique : nous pouvons influencer leur choix en discutant avec eux. Il est important de mentionner que lesdites décisions sont particulièrement importantes, puisqu’elles peuvent offrir accès à un contenu différent en fonction du choix du joueur. Ainsi, dans la démo, le joueur peut choisir entre se rendre sur Hyzante pour en découvrir plus sur le pays du sel, ou sur Aesfrost, afin d’aller sur les terres de Frederica, la promise de Serenor. Selon le choix, il bouleversera directement la suite des événements. Cela promet d’ailleurs une belle rejouabilité.
Un gameplay aux petits oignons
Côté gameplay, Triangle Strategy mise dans le mille. On est clairement sur une inspiration directe des grands du genre, à commencer par Final Fantasy Tactics ou Tactics Ogre. On est donc sur de la stratégie au tour par tour, avec divers bonus en fonction des actions du joueur. Ainsi, attaquer un ennemi par derrière ou tenu en tenaille entre deux de nos personnages pourra avoir des effets différents, ce qui appelle à de véritables décisions stratégiques au cours des affrontements. Au même titre, le carousel d’éléments est présent : ainsi, si un personnage maîtrisant le feu attaque un ennemi de glace, il bénéficiera d’un bonus de dégâts. Par ailleurs, toutes ces actions au cours desquelles le joueur profite des faiblesses des ennemis peuvent apporter des points de combat, qui peuvent ensuite être échangées au bazaar, dans le campement du jeu. Cela implique que le joueur est constamment appelé à prendre les meilleures décisions possibles en combat.
On reviendra plus en profondeur sur le système de combat dans notre review, mais dans l’ensemble, c’est extrêmement addictif, et surtout mis en avant par une direction artistique incroyable. Les couleurs sont magnifiques, les animations vibrantes et tout est extrêmement clair à l’écran. Bref, pour faire clair, au cours de ses premières heures, Triangle Strategy s’affirme comme un jeu dense, à la fois dans le gameplay et la narration, et c’est quelque chose d’extrêmement plaisant : le joueur n’est pas tenu par la main, et le contexte scénaristique est intelligent, bien pensé et intrigant. Attention cependant : ceux qui n’aiment pas lire trop de dialogues et préfèrent l’action auront peut-être un peu de mal à rentrer dedans… Mais ce n’est pas notre cas, alors on attend impatiemment la suite !
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