Adieu Monica Vitti. L’immense actrice italienne, qui était atteinte de la maladie d’Alzheimer, s’est éteinte à 90 ans. Elle était la muse du cinéaste Michelangelo Antonioni. Découvrez ses plus beaux moments en images…

Monica Vitti, une étoile révélée par Antonioni

Native de Rome, Monica Vitti fait ses premiers pas sur les planches alors qu’elle n’a que quinze ans. Elle sort diplômée de l’Académie nationale d’art dramatique de Rome en 1953 et intègre rapidement une compagnie. Lumineuse, d’une beauté écrasante, au sens aiguisé de la comédie, avec un penchant pour le comique, la jeune femme démarre ainsi sa carrière d’artiste. Pour sa première au cinéma, elle apparait dans le film Ridere, ridere, ridere (1955) d’Eduardo Anton. Mais ce n’est que trois ans plus tard, en 1957, qu’une rencontre bouleverse le cours de sa vie…

Monica Vitti fait la connaissance du réalisateur italien Michelangelo Antonioni lors du doublage de son film Il Grido. Captivé par sa chevelure blonde et sa moue enjôleuse, le cinéaste tombe sous le charme. Ils démarrent une histoire d’amour qui débouche sur une série de longs-métrages, tous devenus cultes:  la trilogie L’Avventura (1960), La Nuit (1961), L’Eclipse (1962, où elle s’illustre aux côtés d’Alain Delon), et Le Désert Rouge (1964).

Monica Vitti, malade depuis les années 90

A la suite de ces triomphes, l’élégante Italienne tourne sous la direction de Joseph Losey pour Modesty Blaise (1966), de Mario Monicelli (La Fille au Pistolet en 1967) et Ettore Scola dans Drame de la Jalousie (1970), dans lequel elle donne la réplique à Marcello Mastroianni. En 1967, sa romance avec Antonioni prend fin, Monica Vitti se fait plus rare sur le grand écran.

En 1995, elle épouse le réalisateur et chef-opérateur Roberto Russo, après 20 ans de vie commune. C’est à cette époque qu’elle est diagnostiquée de la maladie d’Alzheimer, dans le plus grand secret. Son époux ne révèle publiquement sa maladie qu’en 2011. En 2018, il précise que l’actrice, qui est alors octogénaire, résidé à Rome et est assistée au quotidien d’une aide-soignante. « C’est ma présence qui fait la différence, pour le dialogue que je suis capable de établir avec ses yeux. Monica ne vit pas isolée, hors de la réalité« , avait-il confié dans un média italien, au sujet de sa bien-aimée, dont les yeux sont désormais fermés à tout jamais.

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