Si votre bien est ce que l’on appelle une « passoire thermique », de nouvelles contraintes pèsent sur vous en cas de vente.
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Vous voulez vous séparer de votre maison et venez de faire réaliser son DPE (Diagnostic de performance énergétique (la note obtenue figure désormais obligatoirement dans les petites annonces). Seulement voilà, la mauvaise nouvelle vient de tomber : votre nid est classé F ou G, c’est-à-dire que vous consommez plus de 330 kWh annuels par mètre carré, ou que votre facture d’énergie dépasse les 1650 euros annuels pour 100 mètres carrés. La punition pour cette mauvaise note ? Vous êtes tenue depuis janvier* de demander un audit énergétique en complément du DPE, à annexer obligatoirement à la promesse ou à l’acte authentique de vente. Ce bilan thermique complet – à faire réaliser par une entreprise ou un diagnostiqueur labellisé « RGE Études ou Offre flobale » (annuaire sur faire.gouv.fr) – préconise une liste de travaux détaillée pour améliorer la classe énergétique (les travaux ne sont pas obligatoires avant la vente). La première étape des propositions doit permettre de passer en classe E, la suivante de parvenir à la classe C, et l’étape finale d’atteindre la classe B. L’audit fournit aussi une estimation du coût des améliorations et, pour chacune, détaille les aides financières possibles. Gros bémol, ce document coûte en moyenne 850 euros, qui s’ajoutent aux 150 euros déjà dépensés pour le DPE ! « Mais selon vos revenus, une partie de son coût, soit 500 euros au maximum pour les ménages modestes, peut être remboursée par MaPrimeRénov’ » précise Audrey Zermati, directrice Stratégie d’Effy (renseignements sur maprimerenov.gouv.fr).
* à compter de 2024 en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte. En France Métropolitaine, les logements en classe E seront aussi concernés dès 2025.
Les conseils de l’experte
« Pour remonter la note d’une passoire thermique de la classe F ou G vers la classe D ou E, les travaux les plus efficaces restent un changement de chaudière (surtout si vous avez un vieil appareil au fioul), l’isolation des combles et des planchers, et la mise en place d’une bonne ventilation. Grâce à ces opérations, on réduit entre 40 et 55 % sa consommation d’énergie avec un reste à charge après les aides financières de 10 000 à 15 000 euros.«
Merci à Audrey Zermati, directrice Stratégie au sein d’Effy, spécialiste de la rénovation énergétique.
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