Un autotest se réalise en introduisant un écouvillon dans le nez. Or, cela n’est pas toujours facile à faire. Certains parents détournent donc ce prélèvement et le réalisent dans la bouche. Cela est-il aussi efficace pour détecter une contamination au Covid-19 ? On fait le point.

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Les autotests font désormais partie de notre quotidien. Ils peuvent être utilisés par des personnes considérées comme cas contact ou simplement par mesure de précaution. Le dépistage se fait par un prélèvement nasal, moins profond que dans le cas d’un test PCR ou antigénique.

Mais que ce soit pour un adulte ou un enfant, cela n’est pas toujours agréable. Pourrait-on donc envisager de réaliser un autotest en insérant l’écouvillon dans la bouche, plutôt que dans le nez ? Sur les réseaux sociaux, certains parents affirment avoir déjà essayé : « Je lui ai fait un autotest avec prélèvement dans la bouche » peut-on lire sur le profil Twitter d’une maman. Mais cela est-il aussi efficace pour détecter une contamination au Covid-19 ?

Un prélèvement dans la bouche est possible à certaines conditions

Il faut tout d’abord savoir que seuls les tests PCR peuvent être réalisés à l’aide d’un dépistage dans la bouche et ce, à certaines conditions seulement. Le 18 septembre 2020, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait en effet rendu un premier avis favorable à l’utilisation des tests salivaires, en complément des tests naso-pharyngés, pour les personnes symptomatiques pour lesquelles un prélèvement dans le nez était contre-indiqué. Cela peut donc concerner :

  • De jeunes patients
  • Des patients très âgés
  • Des patients ayant une déviation de la cloison nasale
  • Des patients présentant des troubles psychiatriques

Dans un second avis publié le 25 septembre 2020, l’instance avait validé le recours au prélèvement oro-pharyngé, qui consiste à insérer l’écouvillon dans le fond de la gorge. Cela concerne les personnes asymptomatiques pour lesquelles le dépistage naso-pharyngé est difficile, ou contre-indiqué.

Variant Omicron : il serait mieux détecté avec un écouvillon dans la gorge

Ainsi, les tests PCR sont les seuls qui peuvent être réalisés en insérant l’écouvillon dans la bouche plutôt que dans le nez. Pourquoi ? Car « ce type de prélèvements n’est pas adapté aux autotests ou aux tests antigéniques actuels« , comme l’explique Jean-Claude Azoulay, président du Syndicat national des médecins biologistes, à nos confrères de Franceinfo.

Il affirme qu’un test PCR a une « sensibilité plus importante » qui permet un prélèvement salivaire ou buccal : elle est estimée à 85% par la HAS. Selon le site du ministère des Solidarités et de la Santé, un dépistage dans la bouche ne pourrait donc pas être effectué avec un test antigénique ou un autotest. En effet, leurs performances sont jugées « insuffisantes » dès lors qu’ils sont réalisés autrement qu’avec un prélèvement dans le nez.

Une étude, prépubliée dans la revue MedRXiv le 24 décembre dernier, suggérait qu’un écouvillon inséré dans la gorge était plus efficace pour détecter le variant Omicron. Mais pour le moment, les recommandations officielles ne portent que sur des autotests effectués par prélèvement nasal.

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