Quelques mois après la disparition de l’acteur légendaire, Jean-Paul Belmondo, son petit-fils Alessandro et sa compagne Méliné Ristiguian nous annoncent l’arrivée de leur premier enfant. Rencontre.

«La première fois que j’ai vu Méliné, je l’ai tout de suite trouvée jolie mais je n’ai jamais pensé la revoir», plaisante Alessandro Belmondo, avec un coup d’œil espiègle en direction de sa compagne qui s’offre un air faussement outré. Le couple est installé côte à côte dans leur appartement baigné de lumière, situé au cœur du 18e arrondissement. Un teckel à poil dur prénommé Rodin, ronfle paisiblement – à défaut de discrètement – à leurs pieds, de marbre face à l’imminente arrivée d’un rival au sein de leur petite famille… Le clan Belmondo s’agrandit car Méliné et Alessandro attendent leur premier enfant. Un petit garçon, prévu au mois d’avril prochain.

Leur histoire démarre au mois de juillet 2018. Méliné travaille en tant que journaliste au sein d’une rédaction parisienne lorsqu’elle est envoyée sur un shooting photo avec la famille Belmondo. Le rendez-vous est fixé au lendemain de la victoire de la France lors de la Coupe du monde de football. Un lendemain un peu brumeux, d’après les dires d’Alessandro. «Lorsque j’ai vu son air renfrogné et peu coopératif, je me suis dit que l’interview allait être pénible alors j’ai décidé de commencer par lui pour vite m’en débarrasser», confie la jeune femme en riant. C’est sans compter sur la découverte d’une passion commune : la cuisine. « Alessandro s’est avéré être beaucoup plus sympathique que prévu et comme nous adorons tous les deux cuisiner, nous avons finalement passé un bon bout de temps à parler ».

PHOTOS – Jean-Paul Belmondo : retour sur les femmes de sa vie

Une romance moderne

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais quelques semaines plus tard, le jeune homme est de passage en région bordelaise, terre natale de Méliné, où elle se réfugie pendant les vacances. Elle lui propose un verre en bord de mer mais il est déjà reparti. Ils conviennent alors de se retrouver à Paris. Pourtant, une fois installés en terrasse, c’est au tour de Méliné de subir sa soirée de la veille. « Je ramais tellement pour meubler la conversation que j’en ai vite conclu qu’elle n’était pas intéressée par moi», se souvient Alessandro. Mais, de retour à la maison, Méliné confie à sa mère « avoir trouvé le bon ». Elle se rattrape par message auprès de lui et un autre rendez-vous est aussitôt organisé. Ils ne se quitteront plus.

«La première fois qu’il est venu dîner chez moi, j’avais tellement le trac de cuisiner pour lui que j’ai décidé de lui préparer un plat arménien pour être sûre qu’il n’ait aucun point de comparaison», révèle Méliné, très attachée à ses origines familiales. La magie opère et Alessandro, séduit, s’empresse de regarder un maximum de documentaires sur l’Arménie. Une preuve d’amour qui émeut encore sa compagne. Très vite, ils sont inséparables. « À l’époque Alessandro travaillait encore à Saint-Cloud et chaque soir, son service terminé, il sautait dans un taxi pour me rejoindre à Montmartre et repartait à l’aube», sourit la jeune femme. Au bout de quatre mois à peine, Alessandro et Méliné emménagent ensemble.


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Un an et demi plus tard, la pandémie de Covid-19 bat son plein et le couple se pacse le 14 août 2020 lors d’une cérémonie intimiste célébrée à Montmartre. « Nous avons eu la chance de passer entre les gouttes au niveau des restrictions sanitaires, expliquent-ils. Alors, nous avons pu réunir nos deux familles dans le jardin de l’Hôtel Particulier». Quelques jours plus tôt, le couple accueillait chez eux le hardi Rodin. « J’ai toujours vécu avec des chiens et nous en parlions depuis longtemps avec Méliné, raconte Alessandro, pour qui cette étape a été une évidence. Mon grand-père a toujours adoré les animaux. Il y a toujours eu un minimum de deux chiens à la maison. Quand j’étais petit, il avait Maya son yorkie puis, après son AVC, il a recueilli Chipie, un croisé Berger allemand offert par Brigitte Bardot. Depuis sa mort, ce sont mes parents (Paul et Luana Belmondo, NDLR) qui s’en occupent».

La nouvelle génération Belmondo

Alors que le clan Belmondo est plongé dans le deuil depuis la disparition du Magnifique le 6 septembre 2021, à l’âge de 88 ans, l’arrivée de ce tout premier arrière-petit-fils redonne le sourire à toute la famille. « Ces derniers mois ont été très difficiles pour nous, confie le chef cuisinier. Cette bonne nouvelle offre un peu de baume au cœur de mes parents et de mes frères. Giacomo et Victor prévoient déjà de faire les quatre cents coups avec leur neveu».

« Alessandro était fou de joie lorsque nous avons appris la grossesse, explique la future maman. C’est un compagnon très rassurant car il est de nature beaucoup moins stressé que moi. Au départ, j’étais sous le choc puisque je suis atteinte du syndrome des ovaires polykystiques et nous pensions que la vie nous ferait patienter davantage avant d’avoir un bébé. J’ai vite réalisé la chance que nous avions». Pour Alessandro, la date de naissance de leur fils, fixée au début du mois d’avril, a une dimension hautement symbolique. « Dans la famille Belmondo, nous avons pas mal d’anniversaires en avril. Mon grand-père est né le 9 avril et mon père, le 23: notre fils est prévu entre les deux. Je trouve que c’est un très joli signe».

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Alessandro aurait rêvé d’annoncer la nouvelle à Jean-Paul Belmondo en personne, mais la vie en décida autrement. «Par précaution, nous respections la fameuse règle des trois mois, confie-t-il. Mon grand-père était déjà en trop mauvaise santé pour que je puisse lui en parler de vive voix. Après sa disparition, je suis allé me recueillir sur son lit de mort et c’est là que je lui ai appris qu’il allait être arrière-grand-père. Je sais qu’il est très fier de nous».

Le petit garçon n’est pas encore né mais il serait déjà un boxeur enthousiaste selon Méliné, qui peine régulièrement à trouver le sommeil tant son fils se remue dans son ventre arrondi. La transmission est désormais au cœur de leurs discussions de couple. «Quand mon grand-père a voulu devenir acteur, beaucoup de personnes ont tenté de lui mettre des bâtons dans les roues, raconte Alessandro. Il n’a jamais abandonné son rêve, quitte à travailler trois fois plus quand il le fallait. Il a été un homme très humble et généreux qui disait rarement non. C’était un battant, un fonceur. J’ai hérité ce trait de caractère de lui et c’est ce que je compte transmettre à notre enfant». Méliné intervient, hilare: «Je suis d’accord avec tout mais promets-moi, pas de cascades, s’il te plaît !».


Actuellement chef du restaurant le Caillebotte, dans le neuvième arrondissement de Paris, Alessandro prévoit d’ouvrir son propre établissement très prochainement, et le couple n’exclut pas de marier après l’arrivée de leur petit garçon.« Nous sommes tous les deux très croyants donc très attachés à la symbolique du mariage à l’église, affirme Méliné. Notre enfant va hériter d’un joli mélange de nos traditions familiales, arméniennes et italiennes». Sourire en coin, le futur papa conclut: «Si avec ça, mon fils n’est pas un arnaqueur…!». L’avenir nous le dira.

Crédits photos : SIPA

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